20e anniversaire de Gran Turismo : Toon Town à la couronne de simulation de course
Le Gran Turismo de Sony a non seulement suscité des attentes quant à ce que les jeux vidéo pouvaient techniquement faire, mais il a également transformé notre conception de ce qu’un simple jeu sur console peut finalement accomplir. Sous la direction du producteur Kazunori Yamauchi de Polyphony Digital, le pilote de course automobile phare de PlayStation a reflété le voyage surprenant de son créateur qui a réussi à franchir la frontière entre les trucs pour enfants et les efforts réels et gratifiants. Il est aussi important qu’unique sous le capot, traçant tranquillement son propre parcours quelle que soit la concurrence.
Le toon sous le capot
L’une de nos histoires préférées concernant les origines de Gran Turismo concerne la façon dont Yamauchi s’est impliqué en premier lieu. Parmi ses premiers titres figurait le jeu SNES de 1993 Skyblazer , sur lequel il était réalisateur, une aventure hack-‘n’-slash de type Strider qui a attiré de bons scores. Mais lorsque les journalistes des jeux des années 1990 se sont retrouvés à apprécier Motor Toon Grand Prix, encore une fois un jeu axé sur le plaisir très bien accueilli, personne ne savait où cela menait.
Il y avait cependant des indices dans le suivi de Motor Toon Gran Prix 2, qui comportait un nouveau mode qui simulait la Formule 1 et NASCAR. Même le HUD ressemble au type de disposition qui deviendrait familier aux joueurs de Gran Turismo après 1998. Apparemment, Yamauchi nourrit toujours le désir de revisiter la série Motor Toon Grand Prix, mais cela fait un moment (2010) qu’il n’a rien mentionné de spécifique. Motion control, PlayStation VR… on ne peut qu’espérer.
La sim devenue vitrine
© Sony Computer Entertainment Europe
Les joueurs sur console n’étaient pas si épris de simulation dans les années 90, à moins que vous n’aimiez aimer les jeux de rencontres tels que la série Tokimeki Memorial de Konami. Sony voulait que la PlayStation soit perçue différemment, attire plus largement, ouvrant la porte à la vocation de rêve de Yamauchi.
Certains membres du personnel ici chez AllGamers se souviennent clairement de la façon dont Gran Turismo a perturbé le statu quo du jeu, qui jusque-là avait accepté que la course sur console soit Ridge Racer ou Sega Rally et toutes sortes de clones. C’est ce que nous voulions tous apparemment, mais Yamauchi a vu ce dont beaucoup d’entre nous avaient vraiment besoin – une plus grande profondeur menant à un sentiment plus riche d’accomplissement.
Le secret consistait à transformer la compréhension de la physique impliquée en activités amusantes, et le génie consistait à présenter cela comme des défis de licence que les joueurs percevaient comme des mini-jeux. Nous avons eu l’attrait de ces véhicules incroyables, entièrement sous licence, enfermés derrière les tâches requises pour prouver notre mérite d’être propriétaire. Gran Turismo n’était pas un jeu pour gagner des courses, c’était une introduction aux subtilités, très axée sur la sensation de conduite. Gran Turismo se souciait du couple moteur, du roulis et du contact avec la route avec des roues individuelles.
Le Real Driving Simulator a été immédiatement convaincant, a évolué sur la base de cette passion.
La vitrine qui a ouvert les portes
© Sony Computer Entertainment Europe
La série a approfondi des détails tels que les systèmes de suspension et d’admission d’air, fourni un son et une livrée authentiques pour des centaines de super voitures du monde réel. Gran Turismo a été critiqué pour ne pas avoir montré de dommages à ces précieux véhicules, mais le compromis a été l’opportunité de sortir des salles d’exposition virtuelles avec les voitures les plus chères en prototype et en production.
La première suite est arrivée brutalement sur les bords, en raison de contraintes de temps, mais au moment où le nouveau studio Polyphony Digital de Yamauchi s’est familiarisé avec le matériel PlayStation 2, les joueurs ont été entraînés plus profondément dans les mystères de la manipulation réaliste. Gran Turismo 4, sorti en 2004, a introduit la force d’appui et le roulis avant/arrière (alias tangage). Le jeu est livré avec un manuel du conducteur bien volumineux, invitant les joueurs à perfectionner leur art de la course.
Une relation avec le fabricant de périphériques Logitech a été établie en 2001, conduisant à la production d’un poste de pilotage entièrement équipé de la marque Gran Turismo. En 2008, de sérieuses récompenses pour avoir consacré du temps dans une configuration physique authentique ont été annoncées : la Nissan PlayStation GT Academy. Créée par Nissan Europe, Sony Computer Entertainment Europe et Polyphony Digital, la GT Academy fait passer les concurrents de l’expérience de la console aux véhicules réels, ce qui se traduit par le succès de tournois du monde réel pour ses diplômés.
Le rêve qui a duré
La série Gran Turismo a sans aucun doute fait quelques faux pas au fil des ans, en particulier sur PlayStation 3. Avec la compétition qui s’est intensifiée depuis 2005 sur Xbox avec Forza Motorsport, le composant en ligne fragile de Gran Turismo 6 a particulièrement été examiné à la loupe.
© Sony Computer Entertainment Europe
Pendant un certain temps, bien que la GT Academy continue de prospérer, l’expérience de base a semblé faiblir. On s’attend à ce que les dates de sortie glissent et que les produits finis manquent de finition. Les comparaisons entre Gran Turismo et Forza étaient inévitables, généralement axées sur la représentation graphique et le nombre de voitures disponibles. Lorsque Forza Motorsport 7 et Gran Turismo Sport se sont lancés en tête-à-tête en octobre 2017, les gants étaient bel et bien partis.
Pour ceux qui savent ce qu’ils cherchaient, très peu de choses ont changé par rapport à la philosophie originale de Gran Turismo, bien qu’elle ait été quelque peu boostée. Les fans pourraient ergoter sur les différences de maniement entre Gran Turismo et ses rivaux les plus proches, mais Gran Turismo ne concerne plus l’expérience de la console de manière isolée. La catégorisation ‘Sport’ a conduit à la reconnaissance par la FIA (Fédération Internationale de l’Automobile), aboutissant au FIA Gran Turismo Online Championship, et à un jeu fortement investi dans son PvP en ligne.
Yamauchi court professionnellement depuis 2009, participant à plusieurs reprises aux 24 Heures du Nürburgring. En 2015, les contributions de Yamauchi à l’industrie automobile ont été honorées par sa réception du Grand Prix de la Créativité au 30e Festival Automobile International de Paris. Yamauchi est titulaire d’un diplôme honorifique en ingénierie automobile, obtenu en 2017.
Cet héritage de carrière et le désir de connecter des personnes partageant les mêmes idées avec les mêmes opportunités, c’est ce que le voyage de Yamauchi avec Gran Turismo a toujours été. Nous pouvons honnêtement dire que nous sommes extrêmement enthousiastes à l’idée de ce que les 20 prochaines années nous réservent. Bravo, Yamauchi-san !
Le premier jeu vidéo de Paul était Space Invaders en 1978, ce qui trahit un peu son âge. Nous mettons à profit sa connaissance encyclopédique des temps anciens dans notre couverture rétro. Si vous voulez joindre Paul, vous pouvez lui envoyer un e-mail ou un tweet @FutureKick.
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