Les patrons de Quantic Dream poursuivent avec succès le journal français Le Monde pour diffamation
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David Cage et Guillaume de Fondaumière, les patrons de Quantic Dream, développeur de Heavy Rain and Beyond: Two Souls, ont poursuivi avec succès le journal français Le Monde pour diffamation, après que le journal ait publié des allégations présumées de membres du studio sur un environnement de travail toxique.
Un rapport de Solidaires Informatique, traduit par Eurogamer, indique que le cas du Monde a été fragilisé car il n’a pas été en mesure de prouver certains éléments de son reportage sans divulguer l’anonymat de ses sources.
Aucune des parties n’a commenté publiquement le jugement, et il n’y a pas encore de mot sur les termes.
Mediapart, un autre média français poursuivi par Quantic Dream pour ses reportages sur les allégations, a été complètement innocenté. Des affaires de diffamation distinctes par Quantic Dream en tant qu’entreprise contre Le Monde et Mediapart ont également échoué.
En mai de cette année, Solidaires Informatique a rendu compte de divers éléments du procès lui-même, dont certains ont été vérifiés de manière indépendante par GamesIndustry.biz. À un moment donné, GI.biz a rapporté que les avocats de Quantic Dream avaient accusé un journaliste d’avoir écrit leur article détaillant les conditions de travail “pour se venger de [co-CEO] Guillaume de Fondaumière leur refusant l’accès à la partie VIP d’une soirée Quantic Dream”.
À l’époque, Quantic Dream a expliqué avoir poursuivi les journaux pour “avoir publié des articles qui, selon nous, n’étaient pas imprimés de bonne foi, ni avec des recherches ni des preuves raisonnables, et qui tiraient de fausses conclusions qui ont considérablement nui à la réputation et au moral du studio”.
Eurogamer a contacté aujourd’hui Le Monde et Quantic Dream pour commentaires.
La polémique a commencé en janvier 2018, lorsque les médias français Le Monde, Mediapart et Canard PC ont publié simultanément un rapport conjoint qui alléguait un comportement inapproprié, un crunch et une culture d’écolier impliquant des blagues sexistes et racistes au sein du célèbre studio français. À l’époque, Quantic Dream finissait tout juste de travailler sur Detroit : Become Human, sa troisième console PlayStation exclusive dans son partenariat avec Sony.
Cage et de Fondaumière ont tous deux fermement nié les allégations, se disant « choqués » par les « élucubrations » d’anciens employés, et les qualifiant de « ridicules, absurdes et grotesques ». Intensifiant sa réponse aux articles de presse, Quantic Dream a ensuite publié une déclaration officielle affirmant que les allégations étaient une “diffamation”. Quelques mois plus tard, il a lancé des poursuites judiciaires.
Un domaine particulier de discorde était une cache de quelque 600 images photoshoppées controversées du personnel datant de 2013, dont certaines ont été rendues publiques par les différentes publications. En juillet 2018, Quantic Dream a perdu un procès contre un ancien employé qui a démissionné en raison des images offensantes diffusées au studio.
En 2019, Quantic Dream a annoncé qu’il ne ferait plus d’exclusivités sur la console PlayStation. De nombreux rapports au cours du week-end dernier ont suggéré que le prochain projet du studio est un jeu Star Wars pour Disney.
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